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Hyon
![]() | Situation | ||
Superficie | 367 ha, soit 2,5% du territoire montois | ||
Altitude | de 37 à 68m | ||
Habitants | 4.007 (au 31/12/11) | ||
Fusion avec Mons | en 1972 |
Etymologie
"La villa d'Hido (ou d'Odo)", telle serait l'origine étymologique du nom d'Hyon. La première mention de Hyon dans les sources écrites concerne son église et apparaît dans un extrait, daté des environs de 889, du polyptique de l’abbaye de Lobbes dont elle relevait.
Histoire
En 1195, le comte de Hainaut, Baudoin V. concéda la dîme (ndlr : sous l'Ancien Régime, la dîme représentait une fraction variable, en principe un dixième, des produits de la terre et de l'élevage, versée à l'Eglise. Abolie en 1789) du vignoble qu'il possédait à Hyon, à l'abbaye de Lobbes. Les abbayes de Cambron, de Bélian, de l'Olive et le chapitre Saint-Germain de Mons y touchaient également des dîmes. Le comte de Hainaut y avait un moulin, un vivier et une colline boisée (Bois-là-Haut). Hyon était un fief ample de la cour féodale de Mons. La seigneurie principale fut tenue par la famille de Hyon, puis par des représentants des familles de Bailleul (Beloeil), de la Hamaide, d’Oettingen, de Roggendorff, Godin (échevin de Mons), de Croy (quelques mois seulement) et enfin de Franeau (par rachat en 1577) jusqu’à la fin de l’ancien régime. Au XIIe siècle, le village possédait une église et la chapelle Saint-Pierre (démolie en 1572). La seigneurie s'étendait à Mons, sur la rive droite de la Trouille, jusqu'aux pêcheries. Le seigneur d’Hyon détenait la haute justice exercée par son bailli. Hyon eut très tôt ses mayeur et échevins. Une charte-loi est datée de 1410. A cause de sa proximité de Mons, souvent assiégé, Hyon subit maints dégâts au cours des siècles, faisant ainsi partie des villages martyrs du Hainaut.
Cette commune arrosée par la Trouille, le By et la Wampe, traversée par l’ancienne chaussée romaine, est dominée par le mont Panisel, haut-lieu privilégié des druides et des assiégeants de Mons.
Jusqu'au XXe siècle, il s'agissait d'un village tourné principalement vers l'agriculture, avec une prédominance pour la culture maraîchère destinée à alimenter le marché de Mons.
Le rôle joué par les moulins à eau dans le développement économique du village d’Hyon a été primordial. D’où l’importance des cours d’eau traversant son territoire et se déversant, au Moyen Age, dans un important vivier aux portes de la ville de Mons.
L’endroit stratégique par excellence est situé au Moulin-au-Bois. Pas moins de trois cours d’eau y convergent et s’y réunissent :
le By, venant du sud-ouest après la traversée de Ciply et Mesvin,
la Wampe, venant du sud après la traversée de Nouvelles,
la Trouille, venant du sud-est après la traversée de Spiennes.
Le Moulin du By et le Moulin-au-Bois servirent à diverses activités au cours des siècles : moudre le grain et des écorces, tordoir à huile, foulerie pour les drapiers montois, chamoiserie, tannerie et moulin à papier. Il y avait aussi une fabrique de gélatine, une autre de produits chimiques et une sucrerie, qui subsista jusqu'à la fin du XIXe siècle. La concession des charbonnages de Cache-Après (Cuesmes et Ciply) s'étendait aussi sous Hyon.
Dès la démolition des fortifications de Mons, en 1861, Hyon entra dans la banlieue résidentielle de la ville.
Lors de la bataille de Mons, le 23 août 1914, divers combats se déroulèrent sur le territoire de la commune. C'est aussi par Hyon et Ciply que les troupes américaines entrèrent dans Mons lors de la Libération les 2 et 3 septembre 1944.
Aujourd'hui, Hyon est principalement un lieu résidentiel, pittoresque et reposant.
Patrimoine
Eglise Saint-Martin
Moulin au Bois - Pont-barrage
L'Arbre de la liberté
Capitaines Saint-Fiacre
Cette tradition reste bien ancrée à Hyon qui fut longtemps dénommé "le jardin de Mons", en raison des nombreuses surfaces de cultures maraîchères qui approvisonnaient la ville.
A cette occasion, les Capitaines Saint-Fiacre, coiffés de leur bicorne galonné et agrémenté d'un plumet, une écharpe rouge à frange d'or à la taille, et tenant à la main une canne enrubannée, parcourent les rues du village aux accents de la ritournelle de l'air "Saint-Fiacre à z'artichauts".
Depuis 1979, ils sont accompagnés d'un authentique char ayant servi au transport de légumes entre Hyon et la Place du Marché aux Herbes à Mons. Don de la famille Hennebert-Cambier, il fut restauré par W. Rousseau. Pour commémorer le passé, le char, tiré par un cheval de trait, est garni de légumes. Le dimanche soir, les légumes sont distribués aux gens d'Hyon.
Depuis quelques années, un groupe de jeunes gens voulant perpétuer la tradition du folklore local, ont créé une confrérie : la "Confrérie de la Licorne d'Hyon". Initialement appelée la Confrérie des Capitaines, elle entend marquer de son empreinte les festivités traditionnelles du village, et en ajouter bien d'autres : souper, marché libre du By le 1er mai, etc... Pour être capitaine, il faut faire partie de la Société, être bon marcheur ... et avoir un estomac solide. La tournée, lors de la ducasse, dure trois jours!