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Flénu

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Ancienne propriété des chanoinesses de sainte Waudru à Mons, le territoire flénusien a toujours oscillé entre Quaregnon et Jemappes. En 1870, Flénu devenait une commune autonome pour se fondre avec Jemappes en 1971, puis avec Mons en 1977.

  • Superficie : 380 ha
  • Habitants : 5.300 (au 31/12/11)
  • Altitude : 75 à 85 m
  • Fusion avec Mons : 1977 ; détaché de Jemappes en 1870, Flénu fusionne à nouveau avec Jemappes en 1971, puis avec Mons en 1977

Etymologie

Flénu se disait "Flénut" au XIIe siècle. On fait venir ce terme du wallon " flin " qui veut dire silex, ou encore du germain " Flunöth ", signifiant " bois d'érables, de frênes ". Autre explication possible, le mot Flénu viendrait du terme roman flenne c'est-à-dire belette et de la désinence ut (utum) qui marque le grand nombre. L'endroit aurait été abondant en belettes.

Histoire

En 1186, sous le règne du comte de Hainaut Baudouin V Le Courageux, le nom de Flénu fut cité pour la première fois sur une liste des Domaines du Pays de Mons.

En 1405, commence l’extraction officielle de la houille par le fonçage de deux trous dans le bois pour le compte des Dames de Mons de cette époque.

En 1452, Flénu devient un fief. Le charbon extrait ensuite par les diverses sociétés charbonnières a reçu le nom de « le Flénu » C'était un charbon gras inflammable (houille à gaz) qui était extrait sous les territoires de Cuesmes, Frameries, Wasmes, Pâturages, Quaregnon et Jemappes. « Le Flénu » doit son nom au fief de Flénu, dépendant autrefois de la juridiction du Chapitre de Sainte Waudru à Mons. Cependant, ce ne sera qu'au XIIIème siècle que cette autorité englobera sous son sceau en même temps Asquillies, Cuesmes, Jemappes, Nimy-Maisières, Quaregnon, Frameries et Quévy-le Grand.

Flénu était un hameau industriel de Jemappes et a été appelé le Cœur du Vieux Borinage. Mécontents de la fiscalité Jemappienne, les dirigeants des houillères introduisirent une demande de séparation en 1866.

Flénu a été érigé en commune le 8 juin 1870 tandis qu’un arrêté royal du 29 février 1868 avait créé la paroisse ; celle-ci faisait auparavant partie de la paroisse de Jemappes (au moins dès le XIIe siècle) à la collation de l’abbé de Saint-Ghislain. Le comte de Hainaut en tant qu’abbé laïc du chapitre de Sainte-Waudru y avait des revenus (terre, bois, justice) sur la mense abbatiale (revenu ecclésiastique).

Des établissements humains sont attestés dès le néolithique (découverte au XIXe siècle, de puits d’extraction de silex comparables à ceux de Spiennes). Ce territoire semble avoir donné son nom au charbon flénu ou houille à longues flammes, utilisée pour la fabrication de gaz et du coke et pour l’alimentation des chaudières de bateaux et des fours de verreries et d’industries céramiques. L’exploitation du « charbon de terre » a commencé au moins au XIVe siècle : le chapitre de Sainte-Waudru concédait les exploitations sur le fief du Flénu. Des conflits naquirent tôt entre les agriculteurs (fermiers du chapitre) et les charbonniers (concessionnaires des mines), ces derniers aliénant de bonnes terres de culture en y accumulant les déchets (premiers terrils).

Notons que la bataille de Jemappes (1792) se déroula en partie sur Flénu.

Au XVIIIe siècle, Flénu était encore fort agricole et boisé. L’exploitation industrielle ne commença réellement qu'au XIXe siècle avec la création de la Société des Produits de Flénu et de la Société du Levant de Flénu qui se partageaint les concessions et qui fusionnèrent en 1932 dans une nouvelle société dite Charbonnage du Levant et des Produits de Flénu (siège à Cuesmes). Ces sociétés furent également à l’origine de la construction de la plupart des cités ouvrières. Les puits ouverts aux XIXe et XXe siècles ont fourni du travail à un grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants (jusqu’à la loi de 1889).

Survinrent les deux guerres mondiales. En 1914 (23 et 24 août), un épisode de la Bataille de Mons (combat des « Old Contemptibles ») se déroula à Flénu. Le 9 novembre 1918, Flénu fut libéré par les Canadiens. Pendant la seconde guerre mondiale, la gare de formation fut bombardée par les alliés (1944). La libération eut lieu le 2 septembre 1944 par les troupes américaines et anglaises.

La crise des années « 30 » et les grèves de 1932, particulièrement violentes à Flénu, ont porté un coup mortel à l’activité économique de ce village: les quatre puits encore exploités furent fermés en 1933 ainsi que l’atelier de construction (3800 ouvriers perdirent leur travail). Les puits du Nord du Flénu et du Couchant du Flénu avaient été fermés en 1920.

Après les grèves de 1932, un mouvement trotskyste, le daugisme, prit naissance à Flénu (Walter Dauge 1907-1944); il ne survécut pas à l’occupation allemande.

La population accusa une forte baisse après 1933 et surtout après la guerre (1945: 5303 habitants, chiffre le plus bas depuis 1908) et remonta que lors des migrations (1948: record absolu: 8224 habitants) car Flénu, situé au carrefour des villages houillers de Quaregnon, Cuesmes et Jemappes servit de cité dortoir.

Des cités récentes (depuis 1958) et des aménagements heureux (assainissements des sites industriels, disparitions du terril de « l’Anglais ») ont rendu une vie nouvelle à Flénu. Le site des terrils de Sainte-Henriette, Saint-Louis et Saint-Joseph fut classé par arrêté royal du 7 juillet 1976 (conservation d’un site houiller planté d’arbres et culminant la région).

Patrimoine

L'église Sainte-Barbe

L’église ogivale est dédiée à Sainte Barbe, la patronne des houilleurs. Il s'agit d'un édifice néo-gothique en briques datant de la deuxième moitié du XIXe siècle. A l'intérieur, la Statue de Sainte-Barbe, datée de 1865 est signée A. Loor ; il s'agit d'un bois sculpté polychrome d'une hauteur de 105 cm. Avec comme attributs : une tour et une épée. Les catholiques prient Sainte-Barbe pour se protéger de la foudre, mais elle est aussi la patronne des architectes, des géologues, des pompiers, des mineurs (et par extension, des ingénieurs), des artilleurs, des canonniers, métallurgistes et autres corporations liées au feu dont les pétroliers. En particulier, la grande dévotion que lui vouaient les mineurs de fond s'est progressivement transmise aux ouvriers et ingénieurs des travaux souterrains (tunnels, cavernes, etc.) avec la disparition progressive de l'industrie minière occidentale.

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