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Covid-19 : Interdiction de toute visite dans les maisons de repos

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COVID 19 : le Bourgmestre Nicolas Martin prendra une ordonnance visant à interdire toute visite dans les maisons de repos du territoire

Suite à la réunion du Conseil National de Sécurité de ce mercredi 15 avril, de nouvelles mesures ont été annoncées dont l’autorisation de visites d’un membre de la famille aux résidents de structures d'hébergement c'est-à-dire dans les maisons de repos et de soins ainsi que les centres pour personnes avec un handicap. Or, après concertation avec les directeurs de ces établissements et les professionnels du secteur des soins de santé de la Ville de Mons et de notre région de Mons-Borinage, il apparait beaucoup trop risqué, à ce stade de l’évolution de la pandémie, de permettre que ces visites aient lieu. Les foyers d’infection sont encore trop nombreux, les risques de contagion trop importants, le manque d’effectifs humains et de moyens pour protéger le personnel est criant et la probabilité de réduire à néant des semaines d’efforts est trop grande.

Ainsi, bien que le manque de contacts humains soit pénible pour les familles et les proches, le Bourgmestre de la Ville de Mons Nicolas Martin a décidé de prendre une ordonnance afin d’interdire toute visite dans ces structures d'hébergement et donc les maisons de repos du territoire (publiques et privées). Vu la situation actuelle et dans la mesure où notre région est l’une des plus touchées par le Coronavirus, c’est le seul choix responsable qui s’impose si nous voulons préserver les résidents et les membres du personnel.

Partout dans le pays, les représentants du secteur ont exprimé leur incompréhension et leurs interrogations face à cette mesure qui ne permettrait pas de poursuivre efficacement les efforts permettant de limiter et même d’endiguer la propagation du virus. En l’état actuel, les maisons de repos luttent déjà quotidiennement pour maintenir leurs résidents en bonne santé et pour protéger leur personnel surchargé. Tous ces centres travaillent en effectif réduit et font face à un manque de matériel et de moyens logistiques. A cela s’ajoute l’impossibilité, pour l’heure, de tester de manière généralisée les résidents. Par ailleurs, rien ne permet de garantir que le virus ne se propage pas depuis la maison de repos vers les visiteurs (et leurs familles) et inversement. Autoriser des visites ne ferai qu’accroitre les difficultés et potentiellement engendrer une recrudescence de la maladie, ce que nous devons éviter à tout prix.

Ainsi, de nombreuses institutions ont d’ores et déjà annoncé qu’elles n’appliqueraient pas la mesure bien qu’elles comprennent sa dimension humaine. Jusqu’à présent, le respect strict des mesures de sécurité a permis, autant que possible et difficilement, de contenir la propagation du virus dans les maisons de repos. L’autorisation des visites, même d’une seule personne, intervient dans un contexte extrêmement instable où un seul contact pourrait détruire tous les efforts consentis, saper le moral d’un personnel déjà épuisé et retarder davantage le reprise du cours normal de nos vies et les retrouvailles avec nos proches.

Par ailleurs, l’organisation pratique de ces visites pose également beaucoup de questions. A Mons, on dénombre au total plus de 1.000 résidents soit plus de 1.000 visiteurs potentiels, qu’il conviendra d’équiper pour respecter les mesures d’hygiène. C’est autant de masques, de surblouses, de paires de gants et de surchaussures PAR JOUR qu’il faudra trouver. Autant dire que c’est presqu’impossible.

Nicolas Martin tient à préciser : « On le sait, notre région est particulièrement touchée par le Covid 19 et nous n’avons pas encore suffisamment gagné de terrain contre le virus pour prendre le moindre risque. Autoriser les visites, ce serait comme jeter par-dessus bord tous les sacrifices et les efforts réalisés à ce jour et en particulier ceux du personnel soignant dont je comprends l’inquiétude  ».

Pour la Ville de Mons, il est impératif que la situation soit stabilisée avant même d’envisager de reprendre les visites dans ces institutions. Celles-ci devront, dans tous les cas, travailler à une organisation efficace qui protègerait à la fois les résidents, le personnel et les visiteurs. La situation ne reviendra donc pas à la normale avant plusieurs semaines

Pour Marie Meunier, Présidente du CPAS, en charge de la gestion de deux maisons de repos à Mons : «  Il en va de ma responsabilité. De nombreuses mesures ont été prises ces quatre dernières semaines et elles ont permis de maintenir la propagation du virus autant que possible, notamment au sein de la Bonne Maison de Bouzanton. La Résidence du Bois d’Havré est, pour sa part, en pleine phase de dépistage. Il ne serait ni prudent, ni pertinent de multiplier maintenant les contacts avec des personnes extérieures. Pour l’instant, nous essayons d’humaniser l’éloignement des familles via des moyens de communication alternatifs à distance même si je sais qu’il ne remplaceront jamais le contact direct. En concertation avec la Ministre Morreale, nous allons plancher sur un échéancier qui prennent en compte le besoin des familles, les conditions de travail de notre personnel et la santé de nos résidents ».

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