Lancement des travaux de rénovation du bâtiment central du Waux-Hall

Le Waux Hall, un espace vert remarquable situé aux portes de la ville

Poumon vert situé aux portes de la Ville, le Waux-Hall est incontestablement un des lieux de promenade préféré des Montois. Sa réhabilitation était l’un des engagements forts de cette mandature et l’une des principales demandes exprimées par la population montoise.

La renaissance du Waux Hall a en fait déjà commencée il y a quatre ans, avec le renouvellement des grilles de protection pour sécuriser le site, le nettoyage en profondeur des statues qui agrémentent les lieux et le curage des étangs qui n’avait plus été effectué depuis 30 ans.

Cette fois, c’est la phase la plus importante du dossier qui débute : la rénovation et la stabilisation du bâtiment central qui est la vitrine de ce lieu chargé d’histoire. Celui-ci sera aménagé en une superbe terrasse assortie d’une structure contemporaine qui se mariera parfaitement avec le bâtiment plus classique situé à l’avant.

Pour le développement et l’embellissement de la Ville de Mons, la renaissance d’un lieu aussi symbolique que le Waux-Hall est un marqueur fort et une priorité pour le Collège communal qui n’a pas hésité investir pour son patrimoine. Un vaste plan de réhabilitation, entièrement financé sur fonds propres et mis sur pied par les services en interne, a ainsi pu voir le jour qui permettra au Waux Hall de retrouver toute sa noblesse.

Afin de rendre la ville plus attractive, il est en effet fondamental d’offrir un réseau qualitatif d’espaces publics arborés et de favoriser les projets urbanistiques ou les arbres et espaces verts sont prédominants. Ils contribuent au maillage écologique du territoire, favorisent la biodiversité et apportent une réponse efficace dans la lutte contre les îlots de chaleur.

Un lieu chargé d’histoire

Le parc du Waux-Hall, le plus grand du centre-ville, fut créé à l’initiative de quelques hauts membres de la bourgeoise montoise. Il a été aménagé par le paysagiste Louis Fuchs entre 1862 et 1864. Il s’étend sur 5 hectares et est jalonné de sculptures du XIXe et XXe siècles et de quelques 100.000 bulbes de fleurs.

En 1892, il fut racheté par la Ville de Mons qui en fit un lieu accessible à tous.

Le parc comprend une authentique collection d’espères végétales dont certain spécimens sont particulièrement anciens et rares : un tilleul pleureur, un noisetier de Byzance, un noyer d’Amérique…

Le pavillon quant à lui est de style éclectique et a été conçu par Jules Hubert dans la seconde moitié du 19e siècle. Il est élevé sur les fondations de l'ancien fort d'Havré dont un niveau est toujours visible sur les côtés.

Lifting pour le parc et le bâti

Grâce aux différentes interventions qui sont menées dans le cadre du vaste plan de réhabilitation du site, le Waux Hall retrouve progressivement de sa superbe.

Cela a débuté en 2019 avec la sécurisation des lieux via le renouvellement des grilles de protection et la rénovation des 16 statues que compte le parc et enfin, le curage des étangs, une opération majeure qui n’avait plus été menée depuis 30 ans.

Le volet le plus important de cette réhabilitation est sans conteste la rénovation du bâtiment central, fermé au public depuis plusieurs années en raison de problèmes de stabilisation.

Très rapidement, une des options envisagées a été de procéder à une démolition complète de la salle de fêtes à l'arrière du pavillon afin de mettre en valeur les différents volumes d'origine. Vu la qualité du cadre exceptionnel constitué par le parc et ses étangs, il a finalement été décidé de privilégier une rénovation profonde de ce lieu emblématique, classé au patrimoine wallon.

Le projet vise à sauvegarder le pavillon mais à démolir la salle des fêtes qui a été ajoutée tardivement. Celle-ci n’est plus conforme aux normes incendie et posait de gros soucis avec les riverains. L’espace ainsi récupéré servira à aménager une superbe terrasse assortie d’une structure contemporaine qui se mariera parfaitement avec le bâtiment plus classique situé à l’avant.

Actuellement, le bâtiment central est composé de :

• Le pavillon : bâtiment historique datant du milieu du XIXème siècle, visible depuis l’avenue. C’est l’image que tous les montois ont en mémoire et qui apparaît sur toutes les photos touristiques du parc.
• La salle de fêtes (705m²) : adossée au pavillon et érigée fin des années 70 - début 80.
• Le socle : composé des caves du pavillon (construites en même temps que le pavillon) et des vestiges des anciennes fortifications (casemates hollandaises) du fort d’Havré. Ces dernières sont partiellement visibles depuis le parc.

La majeure partie du bâtiment existant ne répond plus aux normes, notamment d’un point de vue impositions incendie et salubrité, et ne peut donc plus être occupé par le public.

Le projet

Le pavillon sera réaménagé en restaurant (422m² au rez-de-chaussée). Le principe est de retrouver la lisibilité du volume originel comme il l’était au 19ème siècle en supprimant la salle des fêtes édifiée contre celui-ci et qui masquait sa façade arrière. L’harmonie initiale du pavillon sera ainsi restaurée.

Le principe de réhabilitation du pavillon est de ne pas le dénaturer mais, au contraire, de travailler dans le sens de ce qui existe en le remettant en valeur et en éliminant les parties non originales, peu esthétiques, ajoutées au fil du temps. Une restauration à l’identique est prévue : l’image du pavillon sera conservée mais avec un renouvellement complet de la toiture (amiante), une restauration de la tour et une suppression des interventions malheureuses.

Une nouvelle verrière (174m²) en extension du pavillon sera volontairement contemporaine pour marquer l’intervention de notre époque tout en remettant en évidence le pavillon datant du milieu du XIXème siècle et l’histoire des lieux bâtis sur les anciennes fortifications du fort d’Havré. La transparence de la verrière permettra une lisibilité accrue de la façade arrière du pavillon et offrira un maximum de vues sur le parc.

Des « screens » amovibles permettront d’obturer l’espace et de jouer avec la luminosité selon les besoins. Une atténuation acoustique sera réalisée en façade par du triple vitrage avec interposition de film acoustique et en toiture par une isolation adaptée.

Le socle du pavillon est quant à lui réaménagé en trois parties :

• la partie la plus importante étant dédiée à la brasserie (486m²) avec terrasses s’ouvrant de plain-pied sur le Parc.
• une autre partie de ce socle est également dédié au service d’entretien du parc (373m²) et notamment à son personnel (réfectoire, sanitaires, rangement petit matériel).
• une dernière partie polyvalente et les deux tourelles historiques seront en attente d’une affectation.

Chaque partie du socle y compris les anciennes fortifications retrouvent ainsi une fonctionnalité et les murs intérieurs/voûtes conservés du sous-sol sont laissés apparents pour donner du caractère aux lieux.

Les contraintes actuelles telles que l’accessibilité PMR, la sécurité incendie et les normes énergétiques et de salubrité ont été pensées et intégrées à l’ensemble du bâtiment.

Enfin, aucun abattage intempestif de végétation ne fait partie du projet : un arbre mort et déraciné laissera place à l’escalier principal, une glycine est supprimée pour laisser l’accès libre à une des tourelles historiques de l’ancienne fortification, quatre arbustes sont déplacés ainsi que deux plantes basses.

C’est le bureau d’architecture Atelier Empreinte (Seni Ersoz et Philippe Genotte) qui est en charge du projet dont le coût total s’élève à 6.605.223€ HTVA.