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Collégiale Sainte Waudru

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Un chantier de 236 ans !

Au milieu du XVe siècle, les chanoinesses du chapitre de Sainte-Waudru décidèrent la construction d'une nouvelle église, en style gothique, pour remplacer la collégiale romane. L'édification fut lente, le chantier ouvert en 1450 se clôtura en… 1686. Les Dames du Chapitre avaient rêvé pour couronner leur collégiale d'une tour de 190 mètres de haut (!) prévue en façade. Cette tour, dont les premières pierres furent posées vers 1549, ne fut jamais terminée, les destructions dues au siège français de 1691 ayant entraîné trop de dépenses.

Guerres et dégâts

En 1794 d'abord et ensuite en 1797, la collégiale montoise connut les effets désastreux de la révolution française. C'est à cette époque que la décoration (gothique et renaissance) intérieure de l'église fut presque totalement détruite: quelques éléments en subsistent en différents endroits de l'église et dans la salle du trésor. Le premier conflit mondial causa à peine quelques dégâts aux verrières et à la toiture. En 1940, alors qu'une bonne partie du quartier était détruite, des bombes brisèrent plusieurs voûtes. La collégiale retrouva sa "jeunesse" grâce à une sérieuse restauration extérieure (1976-1984).

Les reliquaires de sainte Waudru

Située au-dessus de l'autel principal, la châsse en cuivre doré date de 1887 et contient le corps de la patronne de Mons. Un autre reliquaire (de 1867) renferme la tête de la sainte.

Les œuvres de Jacques Du Broeucq

De 1535 à 1548, le sculpteur montois Jacques Du Broeucq réalisa pour les chanoinesses de Sainte-Waudru un jubé de style renaissance qui fermait le cœur de la collégiale. De ce jubé, seules les statues et bas-reliefs en albâtre ont échappé à la destruction lors de la révolution française. D'autres œuvres de Jacques Du Broeucq, de plus petites dimensions, sont conservées au Trésor.

Les vitraux

Les hautes fenêtres du chœur ont conservé d'intéressants vitraux du XVIe siècle.

Les sculptures

On les trouve au détour des chapelles de la collégiale. Vous pouvez découvrir les statues de saint Michel terrassant le démon (XVe siècle) et de sainte Waudru (XVIe siècle). Vous vous arrêterez aussi devant le retable (XIVe siècle) des Féries Notre-Dame, devant la statue de la Vierge argentée (XVIe siècle), devant les monuments funéraires du XVe siècle en pierre d'Ecaussinnes encastrés dans les murs de certaines chapelles.

Le Trésor

Il présente des souvenirs de sainte Waudru, des orfèvreries du XIIe au XIXe siècle, des souvenirs du Chapitre, des statues et tableaux qui décoraient autrefois les chapelles de la collégiale.

Le Car d'Or

Ce lourd véhicule en bois peint et doré de style Louis XVI (1781) sert chaque année le dimanche de la Trinité à "processionner" la châsse de sainte Waudru par les rues de la ville (Selon la légende, la montée du Car d'Or est "vitale").

Le Car d'Or doit monter !
Le temps fort de la Procession se situe lors de sa rentrée dans la collégiale Sainte-Waudru. Le Car d'Or doit alors remonter d'un seul élan la rampe Sainte-Waudru, raidillon qui borde la collégiale, sous peine d'un malheur dans l'année pour la ville de Mons. La foule attend le char pour l'accompagner en le "poussant" jusqu'au sommet de la rampe. Jamais le Car d'Or n'a été pris en défaut… Ouf !

Dicton

Les travaux de construction de la collégiale Sainte-Waudru furent définitivement arrêtés en 1686. Ils avaient débuté en 1450 ! Depuis, pour parler d'une chose dont ne voit pas la fin, on dit : "C'est comme la tour de Sainte-Waudru, on n'en verra jamais le bout".

La châsse est ouverte

Sainte Waudru souffrait d'arthrose !

L'acte est historique! La châsse de sainte Waudru a été ouverte. Pour la première fois depuis plus d'un siècle, on a donc examiné, le 17 novembre 1997, le cercueil en bois contenant les restes de la patronne de Mons. Les observateurs privilégiés croyaient bien tomber sur un os. En fait, ils ont fait une incroyable découverte: plusieurs vieux parchemins (des documents de 1250, 1313, 1804 et 1887) , des tissus, un rouleau de plomb, des sacs de peau (1313), des linceuls (probablement placés lors des translations de 1157, 1313 et 1804) et, bien entendu, les ossements.

Le squelette apparent est pratiquement intact. Il est celui d'une femme qui souffrait d'un tassement des vertèbres et d'arthrose. "On ne peut pas jurer qu'il s'agisse véritablement du corps de sainte Waudru, mais la concordance des dates figurant sur les chartes en apporte la certitude quasi absolue", confiait Benoît Van Caenegem, conservateur de la collégiale.

Depuis le 22 juin 2000, on connaît un peu mieux sainte Waudru. En effet, les résultats des analyses au Carbone 14 confirment que le corps reposant dans la châsse est bien celui d'une femme d'époque mérovingienne. Les dates 612-688, habituellement retenues pour situer la Patronne de Mons, coïncident donc avec les résultats des analyses.
Toutes les opérations de 1997 et de 2000 sont consignées sur des procès-verbaux déposés, avec les actes anciens, dans le cercueil de la sainte. Y figure aussi la cassette vidéo du reportage de Télé Mons-Borinage sur l'événement!

L'originale a été fondue

L'actuelle châsse de sainte Waudru date de 1887. Elle est l'oeuvre d'un orfèvre liégeois, I. Wilmotte, qui l'a réalisée d'après les dessins du baron Béthune. Elle affecte la forme d'une église en croix latine. Sur les pignons se trouvent les représentations du Christ Sauveur et de la Vierge à l'Enfant. Sur les grandes faces, d'un côté "sainte Waudru et ses filles", de l'autre "saint Vincent et ses fils". Les autres personnages représentés sont onze apôtres et saint Paul.
L'actuel reliquaire de cuivre doré remplace la belle châsse de 1313 emportée par les troupes françaises lors de la Révolution et fondue à Paris en octobre 1794. De 1804 à 1887, les reliques de Waudru avaient été déposées dans une châsse en bois doré qui a disparu de la collégiale vers 1958 !

Les Chanoinesses

Issues de la haute noblesse européenne, les chanoinesses de Sainte-Waudru sont les héritières de l'institution monastique fondée par sainte Waudru au VIIe s. À l'origine, la communauté religieuse a probablement suivi la règle de saint Benoît, puis celle de saint Augustin. Vers le Xe - XIe s, l'institution se sécularise et donne naissance à un chapitre noble. Placées au Chapitre montois, quelquefois dès la petite enfance, les chanoinesses de Sainte-Waudru reçoivent une prébende annuelle. Elles ne sont pas religieuses et ne prononcent donc pas les trois voeux de pauvreté, chasteté et obéissance. Elles assistent aux offices célébrés par les chanoines de Saint-Germain en la collégiale et partagent le reste de leur temps entre les "obligations mondaines", les voyages et les oeuvres de charité. La révolution française met un terme à l'existence du Chapitre en 1793. Les chanoinesses s'en retournent alors dans leur famille et s'éparpillent en Europe. Une seule, Henriette-Bernardine-Josèphe de Spangen revient à Mons en 1804 et meurt dans sa maison de la rue Notre-Dame Débonnaire le 15 août 1853. Peu avant sa mort, elle avait offert à la collégiale une toile (restaurée et visible dans la nef latérale nord) représentant "sainte Waudru et ses filles visitant les prisonniers".

 

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