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Ghlin

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  • Situation : Région boisée
  • Superficie : 2.146 ha
  • Altitude : 28 à 89 mètres
  • Habitants : 8.390 (au 31/12/11)
  • Fusion avec Mons : en 1971

Etymologie

Ghlin semble dériver du terme celtique Glyn ou Gwlin qui s'est maintenu en Ecosse et Irlande, et qui désigne une hauteur ou une vallée boisée. Peu nombreuses sont les personnes qui connaissent le surnom donné aux Ghlinois. On les appelle aussi "Les Coupeux d'Artoilles". L'origine de ce surnom n'est en fait pas si lointaine. Tout commença lorsque deux voisins se disputaient sans arrêt. Un jour, l'un d'eux était en train de travailler dans le jardin et une dispute éclata. Il prit sa pelle et donna un coup de celle-ci sur le pied de l'infortuné. Celui-ci perdit un orteil (ou "artoille" en patois). Depuis ce jour, les Ghlinois se font appeler "les Coupeux d'artoilles".

Histoire

La présence humaine sur le territoire est attestée dès la préhistoire, plus précisément à l'âge de bronze. Le premier autel de Ghlin appartenait au chapitre de Saint-Géry de Cambrai. C'est en 974 que l'on mentionne pour la première fois le nom de Ghlin dans un diplôme de l'empereur Othon 1er. La seigneurie de Ghlin a appartenu à des seigneurs de la famille de Condé. En 1385, celle-ci passa dans la famille des seigneurs d'Havré, châtelains de Mons. Après ceux-ci, d'autres familles se succédèrent : De Ligne, d'Enghien, d'Orléans-Dunois, de Longueville et de Croy. Cette dernière possède encore actuellement des terres et des bois de Ghlin.

Au début du Moyen-Age, le territoire était composé de bois et d'exploitations rurales. La forêt de Brocqueroie s'étendait jusqu'à Baudour et comprenait l'actuel bois de Ghlin. A cette époque, on extrayait le grès et le calcaire crayeux, activité maintenue jusqu'au XXème siècle.

En 1753, les Ghlinois obtinrent de Marie-Thérèse de paver le tronçon de chemin qui reliait le village au Fort-la-Haine au porte de Mons et d’y établir une barrière de péage.

Le sol du village est peu fertile ; le bois y fut la principale ressource végétale. Quant au sous-sol, il produisit dès le moyen âge du grés pour les fortifications de Mons et pour les pavés (jusqu’au XXème siècle) ainsi que du calcaire crayeux destiné à la fabrication de la chaux. L’industrie extractive la plus active fut toutefois le charbonnage du Nord de Flénu mis en service vers 1875 après quelques années de prospection. Un autre puit fut ouvert en 1898. L’exploitation cessa définitivement en 1921. En 1750, la verrerie du "Moulineau" voit le jour, on fabriquait essentiellement des bouteilles. C'est après 109 ans d'activité que la verrerie ferma ses portes en 1859. Au 19ème siècle l'activité économique se centra sur les brasseries, moulins, bonneteries et les charbonnages (en activité de 1875 à 1921). Ghlin connaîtra un essor économique lors de la création en 1960 de la zone industrielle de Ghlin-Baudour située aux abords de l'autoroute Bruxelles-Mons et du canal Nimy-Blaton.

Au XIXème siècle, la ville de Ghlin était le lieu de seconde résidence des familles montoises nobles et bourgeoises. Ceci explique que le phénomène de profusion de châteaux qui furent construits dans la région.

De nos jours, Ghlin a su garder sa bonhomie, son calme, ses bois (dont une partie a été déclarée réserve naturelle) et son aspect campagnard malgré une zone industrielle devenue importante.

Patrimoine

Eglise Saint-Martin

Située sur la Place du village, il s'agit d'un important édifice néo-gothique en briques et pierre de 1870, comportant une tour en façade, une triple nef de quatre travées, un transept et un choeur avec chevet à cinq pans. L'église contient de très beaux vitraux, offerts par des fidèles et des associations.

Notre-Dame de Moulineau

La région de Mons compte plusieurs chapelles consacrées à Notre-Dame comme celle de Nimy et celle de Baudour,etc. Parmi toutes ces chapelles, Ghlin détient sûrement la plus célèbre : Notre-Dame de Moulineau. L'édifice mesure 6 mètres de long sur 4 mètres de large, sa voûte est garnie de nervures qui s'appuient sur des corbeaux sculptés. Briques chaulées et pierres bleues composent une architecture directement inspirée de la tradition gothique.

Au XVe siècle, un ermite s'installa dans le bois de Ghlin, il se fit construire une cellule ainsi qu'un oratoire dédiés à la Vierge Marie. Ce sanctuaire fut bâti près d'un ruisseau où se trouvait un moulin, la chapelle prit alors le nom de Notre-Dame de Moulineau au fil des siècles. Les pélerins venaient s'y recueillir. En 1615, une peste s'est abattue sur la région et décimait la population. La légende raconte que Notre-Dame de Moulineau sauva les habitants de la région en faisant cesser ce fléau. En souvenir de ce jour, la confrérie prit l'initiative de mettre en place une procession. Cette procession annuelle se déroule à Ghlin lors de la fête de l'Assomption (15 août). Le jour de la procession, les riverains sortent leur statue de Marie fleurie sur le pas de leur porte. Lors du passage de cette procession, les rues se recouvrent de pétales de fleurs. A la fin du parcours, de jeunes arbres ont été plantés pour l'occasion alternés par des bannières bleues et blanches liés au culte de la Vierge. On peut entendre des musiques religieuses invitant les pélerins au recueillement. Différents groupes se succèdent tout au long de la journée pour se retrouver ensuite autour d'un verre.

La vierge ghlinoise participe également à d'autres manifestations : elle donne sa bénédiction aux enfants de l'Ascension, représentée dans la procession du Car d'Or le dimanche de la Trinité. Elle est également présente la nuit de la veille de l'Assomption et lors de la Saint-Hubert.

Il est à remarquer qu'à côté de la chapelle se trouve une grosse maison du XIXème siècle en briques et pierre bleue qui conserve des vestiges du XVIIIème siècle vers la rue ; l'annexe en retour a servi de communication entre la chapelle et l'ancien hermitage dont la maison occupe l'emplacement. 

Le Parc du Joncquoy

En 1936, propriété privée. Le Parc du Joncquoy abritait un château, celui-ci fut démoli en 1992. D'une superficie de 4 ha de verdure, la Parc est géré aujourd'hui par la ville de Mons.

Depuis 1990, une association se charge de sa valorisation. Son arboretum présente plus de quatre-vingt tpes d'arbres dont des "géants aux pieds d'argile"! Le parc vous ouvre ses portes quotidiennement, y compris le week-end.
L'occasion de venir se détendre en famille ou entre amis dans un endroit où la couleur verte est prédominante.

Abbaye d'Epinlieu

Ghlin fut le siège d'une abbaye cistercienne de moniales au lieu-dit Epinlieu, aux limites de Mons et de Nimy, en bordure de la rivière La Haine. Fondée en 1216 par Béatrix de Lens avec l'appui de la comtesse Jeanne de Constantinople, l'abbaye était située près des murailles de la grande cité de Mons, à proximité immédiate de la Porte du Parc.

En raison précisément de sa proximité des murs d'enceinte de la cité de Mons, objet de différents sièges, l'abbaye fut  plusieurs fois ruinée et finalement démolie en 1677, les montois craignant que leurs assaillants ne s'en servent comme position avancée. Les moniales quant à elles se retirèrent dans leur refuge intra muros. On y implanta le Fort de Haine qui fut transformé en quartier d'habitations au XIXème siècle. 

Hippodrome de Wallonie

En 1994, un complexe hippique multidisciplinaire fut créé, grâce aux subsides européens accordés dans le cadre de l'Objectif 1, aux aides de la Province de Hainaut et de la Ville de Mons. Cinq ans plus tard, le Gouvernement wallon décide de choisir le site du Bois Brûlé comme base du futur hippodrome de Wallonie. Depuis, l'hippodrome dispose d'installations modernes et fonctionnelles :

  • une piste pour chevaux galopeurs
  • une piste pour chevaux trotteurs
  • un manège couvert
  • un centre de formatin de palefreniers de la Province de Hainaut et une section de l'Ecole de maréchalerie
  • des boxes et des stalles
  • une tribune...

L'unique hippodrome wallon accueille de nombreuses réunions tout au long de l'année. L'hippodrome ghlinois est à présent devenu un site incontournable pour les éleveurs, entraîneurs, jockeys et bien sûr les turfistes. Il a fait son entrée dans le circuit fermé du Top 14 de notre continent, « le Grand Circuit européen ».

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