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Nimy

Vous êtes ici : Accueil / Ma Commune / Mons et son histoire / Villages de Mons / Nimy
  • Superficie : 416 ha, soit 3% du territoire montois
  • Altitude : 36 à 57 m
  • Habitants : 4.614 (au 31/12/11)
  • Fusion avec Mons : depuis 1971

Etymologie

Plusieurs hypothèses existent sur l'origine du nom de Nimy :

  •  Nimy pourrait venir du gaulois nemeton signifiant « sanctuaire » ;
  •  Nimy pourrait dériver du latin classique nemus, -oris désignant « un bois consacré à une divinité » ou « une forêt renfermant des pâturages » ;
  •  une autre hypothèse affirme que le toponyme signifierait « propriété de Nimius (ou Nemesius) », le y final de Nimy dérivant du suffixe -acum indiquant la propriété.

Histoire

Née du démembrement de la commune Nimy-Maisières en 1868, Nimy est mentionnée pour la première fois au Xe siècle. Le village de Nimy, comme d'autres, appartient à la famille de Waudru qui, lors de son entrée en religion, fonde un monastère sur la colline de Mons et lègue tous ses biens à sa cousine Aye. Celle-ci devient aussi chanoinesse et offre son héritage au chapitre.

La mairie héréditaire détenue notamment par la famille de Roisin jusqu’en 1351 et les échevins du domaine de Sainte-Waudru étaient communs à Nimy et Maisières. Cette entité bénéficia d’une charte-loi assez tôt, confirmée en 1388 et amendée en 1512. Le comte de Hainaut y percevait des rentes et les mortes mains. Les habitants lui devaient certaines corvées. Nimy était un des huit villages exempt de tonlieu (taxe sur le transport des marchandises) à Mons, au moins dès le XIIIème siècle. Nimy dépend alors de Mons. Il retrouve son autonomie pour la première fois en 1792, après la bataille de Jemappes, et définitivement en 1794 au départ des Autrichiens. Située sur la chaussée romaine Bavay-Utrecht et sur la route Mons-Bruxelles tracée en 1704, Nimy connaît une occupation constante depuis la fin du Paléolithique. Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, les ressources de Nimy sont essentiellement agricoles. Dès la fin XVIIIe siècle, diverses industries se développent et font la renommée d'un petit village modeste mais au passé industriel remarquable.

Les piperies de terre, la faïencerie, les ateliers de construction métallique, diverses fabriques de chicorée, une sucrerie, une raffinerie de sel… ont ainsi contribué à la renommée de la ville. Créée en 1789 par Fery-François de Bousies et Dieudonné Joseph Antoine, sa production est connue sous l'appellation Vieux-Nimy. Elle fut acquise en 1851 par la société Kéramis de La Louvière. En 1897, elle comptait 675 ouvriers. Ayant souffert de la Première Guerre mondiale, elle fut vendue à la société céramique de Maastricht en 1921. La Seconde Guerre mondiale lui fut fatale et la production cessa définitivement en 1951. Au début du siècle, Nimy compte trente-deux agriculteurs qui travaillaient la terre et se consacraient à l'élevage. Aujourd'hui, il reste… deux exploitants.

Nimy se trouve au centre d’importants axes de communication et de transport : autoroute Bruxelle-Paris, Canal Nimy-Blaton (ou Péronnes), ligne de chemin de fer Mons-Manage.

La Bataille de Mons en 1914

Les premiers coups de feu de la Bataille de Mons furent échangés à Nimy, le 23 août 1914 à 8h30, entre le 4ème Royal Fusiliers Anglais et les troupes allemandes. La toute première confrontation de la guerre entre les deux armées ennemies. Le même jour, le corps expéditionnaire britannique s'engage principalement le long du canal : un endroit qui présentait de nombreux désavantages parce qu'il empêchait de surveiller les approches de l'ennemi.

D'autres lieux importants constituaient un danger pour la défense britannique : les ponts de Nimy et d’Obourg. Les avant-postes britanniques étaient bien dissimulés tout le long du front. Sous le déluge d'obus tiré par l'artillerie allemande, les Britanniques s'abritaient au mieux. Les Allemands avaient l'impression d'être confrontés à un ennemi invisible qui même une fois repéré était partout et nulle part.

Le 4ème Royal Fusilier défendait les positions comprises entre le pont-route de Nimy et la gare de Mons, elles comprenaient 4 ponts : le pont-route de la Porte du Parc - le pont-levis de l'écluse n° 6 - le pont-rail de la ligne Paris-Bruxelles (point 2) - le pont-route de la Chaussée de Bruxelles (point 1). La Bataille de Mons a contribué à enrayer la progression allemande. Elle a permis à l'armée française de poser les fondements de la victoire sur la Marne, au prix de lourdes pertes humaines. 

Le saviez-vous ?

Dans les années d'après-guerre, trois ballodromes existaient à Nimy : devant la faïencerie, à côté du kiosque et au Petit-Nimy.

Patrimoine

Le Musée du Vieux-Nimy

Le Musée de Nimy est un centre de référence de la céramique de la région de Mons-Borinage, ainsi que des départements du Nord et du Pas-de-Calais (France). Dépositaire d'une partie des collections de la section de céramique de l'ancien Musée du Centenaire (Mons), le musée vous fera découvrir les plus célèbres manugactures de la région (Nimy, Thulin, Saint-Ghislain, Wasmuel, Baudour...) et d'une partie de la France (Onnaing, Saint-Amand-les-Eaux, Ferrière-la-Petite...), ainsi qu'une riche collection de pipes en terre.

Hôtel communal

Edifié en pierre d'Ecaussinnes et briques, d'après les plans de l'architecte bruxellois Charles Neute, l'Hôtel communal de Nimy est inauguré en 1886 sous le règne de Léopold II. Le 7 avril 1927, un ouragan détruit une partie de la bâtisse de style éclectique régional. Reconstruit quelques années plus tard, le monument est désaffecté en 1972 en raison de la fusion avec Mons. Alors qu'il est promis à la destruction, l’asbl " Les Tiètes de Pipes " s'est constituée pour œuvrer à sa restauration. Il sert aujourd'hui de lieu d'accueil, de conférences, de séminaires, d'expositions et de concerts.

Un large escalier en pierre d'Ecaussinnes donne accès au premier étage. La salle " des Mariages ", aux murs de briques recouverts de panneaux réalisés en faïence de Nimy à la fin du XIXe siècle, est décorée d'une cheminée monumentale, soutenue par des colonnes toscanes. Une double porte donne accès à l'ancien cabinet du Bourgmestre, qui témoigne du prestige dont jouissait le premier magistrat de la cité. Un couloir voûté de briques sépare ces deux belles pièces des bureaux des services administratifs. Dans le même axe que l'escalier principal et enchâssé dans les murs d'une tour, un second escalier conduira les visiteurs à la spacieuse salle qui accueillait les Nimysiens lors des fêtes populaires.

Qui est " P'tit Willy " ?

De son vrai nom Auguste Charron, P'tit Willy est né en 1869 à Nimy, à la rue du Progrès. Quelques années plus tard, sa famille s'installe à la rue Frérot, dans un quartier nommé " Culot " qui se situe derrière l'église. Ce pittoresque personnage à l'échine courbée (il portait la grosse caisse pour les sociétés musicales nimysiennes) fumait dans sa pipe qui ne le quittait jamais le tabac de Nimy. Il occupera plusieurs postes de manœuvre dans les usines du village et notamment à la faïencerie de Nimy, où sa tête servit de modèle pour la fabrication d'un pot à tabac à son effigie.

En 1998, grâce à l'action des " Tiètes de Pipes ", ce personnage typique de la vie nimysienne agrandit la petite famille des Géants de Nimy.

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