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Obourg

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  • Situation : Nord-est de Mons, dans la vallée accidentée de l'Aubrecheuil
  • Superficie : 1.400 ha (dont 378 ha de bois)
  • Altitude : 42 à 89,5 mètres
  • Habitants : 4.180 (au 31/12/11)
  • Fusion avec Mons : depuis 1971

Etymologie

Pour le fumeur, le nom d'Obourg évoque un tabac justement renommé dont la culture a disparu. Pour le toponymiste, plusieurs hypothèses existent quant à l'étymologie d'Obourg :

  •  le nom pourrait venir, ainsi que l’écrit Alexandre-Guillaume Chotin, du francique, ald-burgou ou old-burg signifiant « vieux fort », « vieux bourg » ;
  •  il pourrait aussi tirer son origine du germanique Adalo burg signifiant « bourg d’Adalo »;
  •  enfin, certains font dériver ce nom du latin albus burgus, « bourg blanc ».

Histoire

Obourg, c'est la bourgade créée autrefois dans une clairière de l'antique forêt de Brocqueroie. D'importantes découvertes concernant les époques préhistorique, gallo-romaine et mérovingienne (aux 19ème et 20ème siècles) attestent une présence humaine à Obourg depuis plus de 400.000 ans. Le silex extrait à Saint-Denis fit l'objet d'un commerce important pendant la préhistoire.Obourg fut cruellement éprouvé lors de la bataille qui ensanglanta la plaine de Brocqueroie et que se livrèrent, en 1072, les troupes de Robert le Frison et celles de Richilde, comtesse de Hainaut. C'est à la suite de cette bataille que Richilde de Hainaut et son fils Baudouin II fondèrent en 1081, l'abbaye de Saint-Denis. Obourg fut donné à l'abbaye de Saint-Denis en 1084.

L’église d’Obourg dépendait de l’abbaye de Saint-Denis-en-Brocqueroie : elle était un secours de Saint-Denis. La seigneurie d’Obourg appartint à l’abbé de Saint-Denis dès le XIIème siècle. La même abbaye acquit d’importantes parties de la forêt dont le bois d’Obourg à la fin du XIIème siècle. Les ressources agricoles de l’abbaye sur le terroir d’Obourg étaient importantes : trois grosses fermes et de nombreuses terres de culture. Il en allait de même pour les ressources du sous-sol : carrières de grés et de craie exploitées au moyen-âge.

L’abbé en tant que seigneur exerçait la justice et percevait des cens, rentes, services, droits de mutation et banalités (fours et moulins d’Obourg). Le domaine d’Obourg fut toutefois rapidement doté d’un mayeur et d’échevins et jouissait de franchises communales dès 1295.

Les abbés étaient devenus peu à peu, par la protection des princes, leurs propres acquisitions et des héritages, les puissants et riches seigneurs d’Obourg. Aussi y exerçaient-ils les droits de haute, moyenne et basse justice. Appartenaient notamment à l’abbaye bénédictine : la ferme opulente des Wartons, connue déjà comme château avant le XIVe siècle et qui sera restaurée en 1531, la cense du Tordoir et celle dite « Cour des Dames » qui remonte à 1348 : l’abbé de Saint-Denis étant le directeur de conscience des plus jeunes et « nobles chanoinesses de Madame Sainte-Waudru », celles-ci, lorsqu’elles se rendaient annuellement à l’abbaye, séjournaient en ce domaine, d’où l’origine du nom.

Les seigneuries médiévales ont longtemps vécu selon des coutumes non écrites, sous l'autorité d'un "seigneur". La nécessité d'un contrat entre seigneur et population va apparaître. C'est ainsi que sont promulguées les premières chartes-lois. Le village fut doté d’une charte-loi en 1399. 

Au cours de l'année 1615, la peste décima rapidement la population montoise. En moins de trois mois 1.500 personnes en moururent. A la prière des magistrats et des "Dames du Très Noble et Illustre Chapitre de Sainte-Waudru", Henry de Buzegnies, abbé de Saint-Denis en Brocqueroy, obtint de l'Evêque Vanderburgh, de Gand, de faire venir les reliques de Saint-Macaire en la malheureuse ville de Mons.

Et c'est au milieu d'une affluence considérable de pèlerins et de curieux que, le 28 septembre 1615, les seigneurs des États de Hainaut, le clergé, les magistrats et le conseil de la Ville de Mons vinrent, en ce lieu à la rencontre des reliques dont l'abbé de Saint-Denis était le dépositaire momentané. On peut encore voir à l'église d'Obourg, un curieux tableau rappelant cet évènement.

Le long du chemin de retour, vers Mons, le noble et somptueux cortège chanta des cantiques, cependant que les compagnies bourgeoises, les "sermons" et les corps de métiers portaient des flambeaux. C'est ainsi que la procession parvint devant les remparts de Mons où le peuple l'attendait avec impatience. Le redoutable fléau diminua progressivement. La chapelle Saint-Macaire fut érigée.

Obourg fut le théâtre du combat acharné dans lequel se rencontrèrent, en 1678, l’armée de Louis XIV et celle du Prince d’Orange. Ce dernier était accouru au secours de Mons bloqué par les français. Ce sanglant fait d'armes est connu dans l'histoire sous le nom de "Combat de Saint-Denis".  Après la tourmente, les Obourgeois relevèrent les ruines, mais le village resta longtemps très pauvre.

Le 23 août 1914, un combat fut livré entre Allemands et Britanniques (la British Expeditionary Force (BEF) sur le territoire de la commune et le village fut pris par l’ennemi après une vive résistance. Le 4ème régiment du Middlesex reçut la mission de tenir le pont sur le canal du Centre à Obourg. Dès 8h30, cette unité eut à subir le choc du 31ème régiment d'infanterie Allemande, appuyée par une puissante artillerie. Le combat fut longtemps âpre et indécis. Au début de l'après-midi, des infiltrations allemandes obligèrent l'état major à donner ordre de repli. Juché sur la plate forme de la gare, face au pont, un soldat britannique dont on ne connait pas le nom, resté volontairement seul, fit le sacrifice de sa vie pour assurer la retraite de ses compagnons d'armes. Par un tir précis de mitrailleuse, il contint la masse allemande, tirant 20 hommes dont un commandant de compagnie. L'ennemi dut faire appel à l'artillerie pour déloger le soldat. Il fut mortellement blessé. Le corps de ce héros inconnu repose certainement au cimetière de Saint-Symphorien. Pour commémorer ce haut fait d'arme, un mémorial à été érigé sur la façade de la gare par l'administration communale en collaboration avec les autorités Britanniques.

Jusqu'à l'aube du XXe siècle, le village vit de l'exploitation forestière, de l'élevage sur prairie et de la culture de la chicorée, du houblon et du tabac. La culture du tabac et l'industrie de la soie artificielle sont restées importantes jusqu'au milieu du XXe siècle. Le village comptait aussi deux moulins à vent, une brasserie et une fabrique de chicorée. L'extraction de la pierre est fort ancienne et l'extraction de la craie pour cimenteries a recommencé au XIXe siècle. C'est la seule industrie encore en activité de nos jours. La construction de vastes usines le long du canal du Centre a changé totalement non seulement le paysage mais aussi la vocation de cette commune, devenue industrielle. En 1953, un gisement paléolithique est localisé sur le site du Bois du Gard à Obourg. La commune d'Obourg a absorbé Saint-Denis (Sanctum Dionisium) en 1964, avant d'être elle-même rattachée à Mons lors de la première fusion des communes en 1971.

Les Cimenteries

C'est en 1911 que naît la Société des Ciments artificiels de et à Obourg. Il s'agit d'un des plus grands complexes d'Europe, et parmi les plus actifs. L'usine est construite en bordure du canal du Centre, à proximité des autoroutes de Wallonie et de Bruxelles-Paris, ainsi que de la voie ferrée Tournai-Liège. Les carrières se développent au nord du canal (on peut d'ailleurs voir ses falaises blanches depuis la route reliant Maisières à Obourg). La craie est extraite, dans trois carrières toutes proches, pour être ensuite acheminée vers la cimenterie par un ruban transporteur. Là, elle entre dans la composition d'une pâte qui est cuite, puis broyée pour devenir du ciment.

La cimenterie dispose de quatre grands fours où sont produits clinker et ciment. On peut avoir une vue d'ensemble sur les installations depuis la rive nord du canal. En 1999, l'exploitation s'étend encore, entraînant la suppression de la rue des Bruyères. Après plusieurs fusions et changements d'appellation au cours du siècle dernier, les cimenteries d'Obourg sont entrées dans le groupe Holcim depuis février 2002. Notons encore qu'un comité d'accompagnement a été créé voici quelques années. Y sont représentés : La Province de Hainaut, la Ville de Mons, le Centre de Gestion Coordonnée de l'Environnement, Inter-Environnement-Wallonie, l'association " Protection de Mons-Obourg et environs ", Holcim, le service de Gestion des Déchets. Ce comité assure le suivi du respect des conditions d'exploitation, permettant l'information et la concertation.

Patrimoine

La Maison de la biodiversité

La Maison des Sciences de la Vie et de la Terre est une association qui a pour but de sensibiliser un large public aux sciences de la vie et de la terre, et ce au départ des sites que constituent les carrières, symboles des ressources naturelles de la région. Pour ce faire, l’association dispose d'une exposition permanente sur la Biodiversité, située à la Maison de la Biodiversité.et d'un accès sur réservation dans les carrières réaménagées du site d'Obourg. Les diverses activités qui y sont proposées sont déclinées dans les pages du site. Ce sont près de 3000 personnes qui, chaque année, visitent les expositions ou participent aux activités de l’association. L’ASBL est reconnue par le Commissariat Général au Tourisme de la Région Wallonne.

La chapelle Saint-Macaire d'Obourg

Obourg possède une charmante chapelle en briques à chevet polygonal érigée en 1616, à l'initiative de l'abbé de Buzegnies pour commémorer la fin du cruel fléau que représentait la peste à l'époque. Les armoiries du noble bénédictin figurent sur le linteau en pierre de la porte. A l'intérieur est conservée une élégante statuette en bois polychromé de Saint-Macaire revêtu de ses ornements sacerdotaux.

L'église Saint-Martin d'Obourg

Les parties ogivales, qui subsistent de l'ancienne église Saint-Martin construite au XVI e siècle, laissent supposer que celle-ci possédait à l'origine un certain cachet artistique. D'aucuns lui trouvent aussi un caractère de majesté du fait d'être bâtie sur une hauteur. Sa tour fut surmontée, en 1590, d'une flèche très élégante flanquée de quatre aiguilles. L'ancienne église menaçant ruine fut reconstruite par un maître-maçon montois et achevée en 1841. Le sanctuaire obourgeois est pauvre en objets d'art ancien vraiment dignes d'intérêt. Le visiteur remarquera cependant une jolie statuette en bois polychromé représentant Saint-Martin, dont la réputation de charité est demeurée légendaire. Il porte tunique rouge à collerette blanche, bottes fourrées, casque de dragon et ample perruque. Ce travail naïf et touchant date de la fin du XVIIIème siècle.

Mais l'attention des amateurs sera plutôt orientée sur un tableau peint sur bois par un artiste inconnu (1616). A l'origine, cette oeuvre représentait la translation du corps de saint Macaire. Mais, en 1892, cette oeuvre a été maladroitement "surdécorée" d'une vue partielle de Mons, d'Obourg et de la façade de l'église abbatiale de St-Denis.

Chapelle Saint-Macaire

Arménien de naissance, Macaire gouverna son Eglise avec une grande charité et une profonde humilité. Puis il s'en fut pèlerin en Terre Sainte, évangélisa la Bavière et les Flandres. Il mourut à Gand sur le chemin du retour en 1042.

En 1615, la peste, créait des ravages dans la population de la ville de Mons. Henry de Buzegnies, abbé de Saint-Denis-en-Brocqueroy, obtint de l'archevêque Vandenburch, de faire venir les reliques de Saint-Macaire de la ville de Gand en la bonne et malheureuse ville de Mons.
L'abbé de Buzegnies arriva à l'abbaye de Saint-Denis avec les reliques. Au lieu dit "Pont d'Obourg", à la limite de Mons, on avait construit un autel pour y déposer quelque temps les reliques du patriarche d'Antioche. C'est au milieu d'une affluence considérable de pèlerins et de curieux que, le 28 septembre 1615, les seigneurs des Etats de Hainaut, le clergé, les magistrats et le conseil de la Ville de Mons vinrent, en ce lieu à la rencontre des reliques dont l'abbé de Saint-Denis était le dépositaire momentané.

On peut encore voir à l'église d'Obourg, un curieux tableau rappelant cet événement.

En ce temps-là, on vénérait à la bifurcation du chemin d'Obourg à Havré, une figure de la vierge incrustée dans le tronc d'un chêne. La soeur de l'abbé de Buzegnies atteinte d'une fièvre déclarée incurable invoqua la Vierge en cet endroit et, dit la légende, fut guérie quelques jours après.

La dame décida de faire bâtir en ce lieu une chapelle en reconnaissance et en honneur à la Vierge. Mais l'abbé, son frère, qui surveillait la construction, la dédia en outre à Saint-Macaire et fit sculpter ses propres armoiries sur le linteau de pierre de la porte d'entrée.

En outre, à sa demande, les reliques du saint qui étaient toujours offertes à la vénération des montois retournèrent en procession à Obourg, le 10 avril 1616, afin de solenniser la consécration de la chapelle en présence de l'archevêque Vandenburch. 

Cense de la Cour des Dames

Cette ancienne dépendance de l’abbaye construites en 1348 et incendiée en 1617 aurait servi de logement aux chanoinesses de Sainte-Waudru (Mons), à l’occasion de leur visite annuelle à l’Abbé de Saint-Denis. L’ensemble apparaît de nos jours, en ordre dispersé, partiellement emmuraillé au moyen de petits moellons de pays. Il subsistent quelques bâtiments du XVIIIème siècle dont une grange en moellons avec pignons en briques, datée de 1787 par un jeu saillant de même matériau.

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