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Saint-Symphorien

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  • Situation : à 5km de Mons, village de forme rectangulaire délimité par le Bois d'Havré
  • Superficie : 717 ha
  • Altitude : de 43 à 70m
  • Habitants : 2967 (au 31/12/11)
  • Fusion avec Mons : en 1977

Etymologie

Un martyr du IIe siècle (en latin Sanctus Forianus) a donné son nom au village. Il eut la tête tranchée pour avoir autrefois avoué sa foi chrétienne. Ingres, célèbre peintre du XIXe siècle, lui consacrera l'une de ses plus belles oeuvres. Saint-Symphorien est par ailleurs fêté le 22 août. Le nom du village évolua au cours des siècles. Le 11 mai 1410, le village reçut une charte-loi. C'est à partir du XVe siècle que l'orthographe de son patronyme subit plusieurs modifications. L'initial Simphorianus fit d'abord place à Sanctus Forianus, puis devint Sainte Siphorien, Saint-Sinphoprien, Saint-Syphorien et en dernier lieu Saint-Symphorien. Notons qu'une trentaine de villages français possèdent le même patronyme. Aucun autre en Belgique.

Histoire

La "moyenne terrasse de la vallée de la Trouille", à la limite de Saint-Symphorien, constitue un lieu privilégié pour l'étude des civilisations qui se sont succédées pendant la préhistoire. Saint-Symphorien et Spiennes sont aussi des noeuds d'un réseau de chemins préhistoriques (commerce de silex taillé). Des découvertes de vestiges importants gallo-romains y ont aussi été faites au XIXe siècle et au milieu du XXe siècle. L'exploration historique ne nous permet de ne remonter avec certitude qu'au XIIe siècle. À cette époque, l'autel et quelques terres appartenaient à d'ordre de Saint-Jean de Jérusalem appelé plus tard Ordre de Malte.

En l'an 1177, l'évêque de Cambrai lui avait accordé les deux églises de Spiennes et de Vellereille ainsi que celle de Saint-Symphorien avec appendances et dépendances. L'ensemble formait ainsi une seigneurie (commanderie) sur laquelle le Commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem avait droit de pleine justice. Il disposait de la chapelle, nomma un bailli, un maïeur, deux échevins et érigea un pilori sur la place publique.

Dès 1286, la seigneurie de l'Hôpital de Saint-Symphorien était siège de Commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mais le village en comportait d'autres dont les plus puissantes étaient la Seigneurie de Sassinies, propriété des Dames d'Epinlieu ainsi qu'une seigneurie laïque. Cette dernière était fief de la seigneurie d'Havré. Cette seigneurie principale passa au XVIe siècle à la famille de Crohin, dont Philippe de Crohin était échevin de Mons. Après 1656, la seigneurie d'Havré passe à Jean de Boussy, ensuite au prince de Rache, aux de Bernard, seigneurs d'Esquelmes qui la vendirent en 1708 à Jérôme-Alais Robert, écuyer et seigneur de Choisis. La famille Robert fut anoblie en septembre 1747 par Louis XIV, roi de France, sous le titre de baron de Saint-Symphorien. Cette noblesse locale dura jusqu'en 1876 date à laquelle Bouillart de Saint-Symphorien quitta le village pour sa terre de Baudour.

Le village a toujours eu une vocation agricole. Au XIXe siècle, le « chicon de Saint-Symphorien » était une spécialité de renom qui s'exportait jusqu'aux halles de Paris à telle enseigne que vers 1910 près de 60.000 kilos de chicons provenant du village étaient mis en vente annuellement. Il existait aussi une distillerie, une tuilerie, une fabrique de pipes, un moulin à vent, une fabrique de cartes à jouer et une blanchisserie de toile. Mais ce sont les onze exploitations de craies phosphatées qui apportèrent la prospérité au village à la fin du XIXe siècle. Celles-ci disparurent après la Seconde Guerre mondiale.

Les limites du village avec Mons ont été modifiées par la loi du 14 décembre 1896. Saint-Symphorien est aujourd'hui l'un des villages authentiques, et très vert, que compte encore la périphérie montoise.

Patrimoine

Le "Grand Tour" (Procession de Saint-Symphorien)

Selon une tradition immémoriale, le jeudi qui suit la Pentecôte a lieu un pélerinage à Saint-Symphorien. Il s'inscrit, semble-t-il, dans la même tradition que celui de Ste-Waudru et son Car d'Or à Mons. La tradition veut que l'évêque de Cambrai ait apporté la châsse, véritable joyau de l'art roman du XIIe siècle, toujours conservée aujourd'hui dans l'église. Pour conjurer le ciel de mettre fin aux calamités publiques, on processionnait la châsse aux confins de la paroisse. On voulait en quelque sorte établir un "cordon de protection" autour du village pour se prémunir des fléaux et épidémies. On invoque Saint-Symphorien pour ceux qui souffrent de la tête, des reins, des bras et des jambes.

En partant de l'église, le cortège se dirige vers Mons par les ruelles pour rejoindre la grand-route (chaussée Roi Baudouin) et continuer jusqu'à revenir à l'église par l'autre côté de la place. Certains arrêts sont marqués pour prier les reliques de saint Symphorien et le chapelet.OK

Depuis la fusion des communes, la Confrérie participe chaque année à la Procession du Car d'Or de la Ducasse de Mons. Elle y arbore les couleurs de Saint-Symphorien, à savoir argent et azur. Cela tranche avec les anciennes toges rouges liserées de doré.

Le "Cimetière militaire"

Dans ce cimetière de Saint-Symphorien-Spiennes reposent les soldats J. Part tué le 21 août 1914 et G.L. Price tué le 11 novembre 1918. Ils sont considérés respectivement comme les premier et dernier tués de la Première Guerre Mondiale. Des soldats allemands y sont également inhumés. Il est émouvant de voir élevés, l'un près de l'autre, deux gigantesques monuments : la "Croix du Sacrifice" anglaise et un obélisque allemand de 23 pieds de hauteur (+/- 7 mètres) avec l'inscription :"Zum gedächtnis der am 23. und 24. august 1914 in denkämpfen bei Mons gefallenen Deutschen und Englishen Soldaten" ("En mémoire des soldats allemands et anglais tombés lors des combats, près de Mons, les 23 et 24 août 1914").
Ce cimetière fut créé par les Allemands en 1916, pour y  recueillir les restes des soldats tombés au cours de la bataille de Mons des 23 et 24 août 1914 et disséminés jusque là dans la région. L'endroit présente un caractère fort pittoresque : dénivellations accentuées, plantation de nombreux conifères de presque toutes les espèces connues ainsi que d'autres essences, et spécialement les cerisiers du Japon.

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